Alors que le monde s’efforce de passer aux énergies renouvelables, notre ministère de l’Énergie et celui des Finances se cramponnent aux énergies polluantes d’hier. La poursuite de l’exploitation d’hydrocarbures par les États du Golfe et la volonté obsessive de nos dirigeants d’exporter du gaz ne pourront que mener au désastre.
Bon nombre d’organisations environnementales se sont unies dans une lutte commune et résolue contre l’intention du gouvernement de transformer Eilat et Ashkelon en villes pétrolières et gazières dans le cadre de deux projets censés être adoptés en urgence :
1) L’oléoduc d’EAPC
Un plan visant à acheminer du pétrole et ses distillats du golfe d’Eilat à Ashkelon via l’oléoduc d’EAPC.
L’European Asia Pipeline Company (EPAC) a signé avec MED-RED un accord en vertu duquel des super-pétroliers en provenance du golfe Persique déchargeront du pétrole et des distillats dans le port d’Eilat. Ces produits seront ensuite acheminés à Ashkelon via l’ancien oléoduc d’EPAC qui traverse les montagnes d’Eilat et du Néguev.
Ce plan fait peser une menace mortelle sur le golfe d’Eilat et sa barrière de corail, joyaux de la mer Rouge et lieux touristiques appréciés.
L’EPAC traîne derrière elle une longue série d’affaires de pollution ; un déversement accidentel dû à une fuite n’est donc qu’une question de temps.
2) Un gazoduc reliant la Méditerranée à Eilat
Un projet vise à construire un énorme gazoduc — reliant la Méditerranée à Eilat — à l’extrémité duquel sera installée une immense usine de liquéfaction très polluante.
Israël prévoit de poser un énorme gazoduc – d’un diamètre de 36 pouces pour un coût de 700 millions de shekels supporté par l’argent du contribuable – reliant Ashkelon à Eilat en passant par le Néguev, le cirque naturel du Makhtesh, la réserve naturelle d’Evrona et les monts d’Eilat.
Une immense usine de liquéfaction sera construite à l’extrémité de ce gazoduc pour permettre de liquéfier le gaz avant son transbordement sur des super-pétroliers à des fins d’exportation.
Le site sera construit à proximité de quartiers d’habitation. Il causera une forte pollution de l’air et portera atteinte à la transition énergétique en cours de la région de l’Arava et d’Eilat censée bientôt couvrir tous ses besoins en exploitant l’énergie solaire.
À supposer que le gaz s’avère encore nécessaire, il pourrait être importé d’Égypte via le port d’Aqaba.
Signez la pétition et prévenez une catastrophe !
La société publique EPAC, le ministère de l’Énergie et celui des Finances promeuvent actuellement des projets qui transformeront le port d’Eilat en un immense terminal d’importation/exportation de pétrole et de gaz liquéfié. Du pétrole du golfe Persique sera ainsi acheminé jusqu’à Ashkelon et de là partira vers l’Europe. Parallèlement, du gaz extrait dans la Méditerranée sera acheminé jusqu’à Eilat où il sera transbordé dans des pétroliers à destination de l’Extrême-Orient. Des centaines de super-pétroliers mouilleront dans le Golfe d’Eilat où le pétrole sera pompé de leurs cuves avant d’être injecté dans un oléoduc à destination de la côte méditerranéenne à travers l’Arava et le Néguev.
La réalisation de ces projets marquera la fin du récif de corail. La nature sera victime de l’or noir tant convoité par l’EPAC et le ministère des Finances. Un déversement d’hydrocarbures — qu’il soit dû à un sabotage ou à un déversement accidentel depuis un pétrolier, l’oléoduc ou le gazoduc — entraînera pour l’environnement des conséquences désastreuses d’une ampleur inédite en Israël.
D’énormes forages sont également prévus dans le cadre de la pose du gazoduc. Ces travaux endommageront de manière irréversible la nature, le paysage et le patrimoine.
La question n’est pas de savoir si une catastrophe va se produire, mais quand. Cela est déjà arrivé à l’EPAC avec ses oléoducs traversant l’Arava et cela s’est aussi déjà produit dans les années 1970 en mer Rouge avec des conséquences désastreuses pour les coraux. Une autre catastrophe serait inéluctable en cas de réalisation du projet.
Signez la pétition ! Stoppez net les projets pétroliers et gaziers du golfe d’Eilat.
L’or noir laisse présager un avenir noir.
Nous appelons le ministre des Finances, Israël Katz, la ministre de la Protection et de l’Environnement, Gila Gamliel, et le ministre de l’Énergie, Yuval Steinitz, à abandonner des projets pétroliers et gaziers qui finiront par détruire les coraux de la mer Rouge, mettront un terme au tourisme à Eilat et feront peser un risque sanitaire sur les habitants de cette cité balnéaire ainsi que des villes d’Ashkelon et d’Ashdod. Ces projets pourraient provoquer une pollution pétrolière au large des côtes israéliennes de la Méditerranée et de la Mer Rouge ainsi que des incidents le long du tracé des gazoducs et des oléoducs traversant l’Arava et le Néguev.
De nombreuses organisations et activistes défendant l’environnement se mobilisent pour empêcher l’exécution de ces projets délétères faisant poser un risque déraisonnable et dont nous pâtirons pendant des générations. Un État d’Israël avec des littoraux pollués autour d’Eilat et sur la côte méditerranéenne ne serait plus qu’un lieu triste et insalubre.
Signez la pétition et luttez avec nous !